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29 octobre 1672 : Il y a 350 ans naissait officiellement Varennes

Citoyens

1672, l’année des seigneuries

À l’automne 1672, l’intendant Jean Talon s’apprête à quitter la Nouvelle-France au terme de deux mandats qu’il y a effectués de 1665 à 1668 et de 1670 à 1672. Pendant ses années d’activité, l’intendant a mis sur pied de nombreux projets et remis de l’ordre dans le papier terrier des seigneuries de la colonie. Les quelques seigneuries éparses qui avaient été concédées par Jean Talon avant 1672 le furent à nouveau cette année-là. Ainsi, en octobre, il confirme la seigneurie du Cap de la Trinité à Michel Messier et Jacques Lemoyne. Quelques jours avant son départ, Jean Talon accorde 46 seigneuries supplémentaires, dont plusieurs à des officiers du régiment de Carignan-Salières, soit René Gaultier de Varennes, Michel-Sidrac Dugué de Boisbriant, François Jarret de Verchères, Antoine Pécaudy de Contrecoeur, Pierre de Saint-Ours et Pierre de Saurel. Le milicien Laurent Bory de Grandmaison obtient quant à lui la seigneurie de Grandmaison, parfois nommée de La Guillaudière. Le territoire actuel de la Ville de Varennes recouvre les cinq seigneuries concédées en 1672.

Il y a donc 350 ans aujourd’hui, le 29 octobre 1672, que naissait officiellement Varennes.

La seigneurie de Varennes

René Gaultier de Varennes, originaire de Bécon-les-Granits, naît en France en 1636 et arrive en Nouvelle-France en 1665 à titre de lieutenant de la compagnie de Laubias, au sein du régiment de Carignan-Salières. Deux ans plus tard, il épouse Marie, fille de Pierre Boucher, seigneur de Boucherville et gouverneur de Trois-Rivières. En 1669, selon les voeux de son beau-père, René Gaultier prend la relève à la tête du gouvernement de Trois-Rivières et y est confirmé en 1672. Il obtient, la même année, la seigneurie du Cap de Varennes, aussi appelée seigneurie de Varennes, longue de 28 arpents de front (1,6 km de largeur) sur une lieue de profondeur (4,8 km de longueur), à partir du fleuve Saint-Laurent. Les terres voisines appartiennent, d’un côté, aux sieurs Saint-Michel et Lemoyne et, de l’autre, au sieur Pierre Boucher. Étant donné son excellent travail pour la France, René Gaultier conserve l’estime des hautes autorités en recevant cette concession. Son titre de propriété l’oblige de tenir feu et lieu sous peine de voir son domaine confisqué par la Couronne. Pour respecter son devoir, René Gaultier fait ériger une maison au Cap de Varennes. Le manoir mesure 10 mètres par 7, avec des bâtisses de ferme et une palissade de pieux tout autour. Ces nouvelles constructions forment le coeur du village de Varennes, situé aux environs de l’église actuelle.

Tiré du livre « Varennes 1672-2022 De fleuve et d’exploits » un livre d’histoire parcourant les 350 ans de notre développement, qui sera publié d’ici la fin de l’année 2022.

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